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archive access 1.01.02, inventory number 11358, page 11

dite Cour pouvoit avoir en une Copie alteréé
du dit Testament et Codicille: sa Dilection
L‛Electeur n‛a done aucun sujet de se plaindre.
Car comment a-t. il meme eté possible de se
defendre de ce soupion, puisque le Comte de
Perouse ayant doja employé deux jours a confron„
ster les copies du Testament et Coduille de
Ferdinand 1. avec leurs Originaux, demanda, sur
un ordre expres qu'il venoit de recevoir de
sa Cour, une nouvelle inspection des dits origi„
,naux, et qu'il s‛arreta particulierement aux
endroits, ou il est fait mention des Heri„
tiers legitimes, en examinant avec toute l‛at„
stention imaginable, s'il ne pourroit ij decouvrir
quelque tache ou marque d'alteration; ce qui
est une nouvelle preuve assez claire, qu‛on
n‛a pas trouvé dans le Testament et Coduille
de Ferdinand 1. ce qu‛on s‛etoit flatté d'ij
rencontrer. Quoiqu'il en soit, il est toujours
certain, que la nullité des pretensions de la
Cour de Baviere, de quelles sources qu‛on pretende
desormais les faire deriver aprez tant de varia„
stions, a deja été prouvéé d‛une maniere, si con„
vaincante, qu'il est absolument empossible de
trouver plus d‛evidence dans nucune chose de ce
monde.
l‛est pourquoy nous ne scaurions nous empecher
d'esperer encore, que les regles de la justice et
de l‛equité, jointes a l‛amour du bien public,
l‛emporteront glorieusement dans l‛esprit de sa
Dilection L‛Electeur de Baviere, sur toutes les
idées d'aggrandissement, qu‛on Lui a inspiré sur
une supposition absolument erronée: La regle
fondamen„
fondamentale du droit naturel etant de ne pas
faire a autruij ce qu‛on ne voudroit pas qu‛un
autre nous fit.
Ainsi sa Dileition n‛a qu‛a faire l‛application
de ce principe aux circonstances presentes, pour
raffermir la bonne intelligence universellement
desiréé entre les deux Maisons. Nous n‛exigeons
rien d'Elle, que nous ne soijons prete á Luij
rendre de notre coté parfaitement et surabon„
,danment. Iu communiquera une copie de ce
Rescript dans toute son etendue traduite
dans la lanque, qu'il faut, a la Cour ou tu te
trouves. sur quoy Aa.
Donné dans notre Ville de Vienne le 10e jour du
mois de Decembre l‛an 1740. de nos regnes le
premier. (: signé.
Marie Therese.
P: Louis Comte de Sinzendorff.
(: et plus bas:
Tout le Monde scait et les lctes de L‛Empire
font foij, que L‛Electeur de Baviore conjointement
avec quelques autres Etats de L‛Empire, a deja
fait connoitre, combien il étoit attentif a mainte„
enir ses droits, dans le tems que feu sa Majesté
Imperiale et Royale, de glorieuse memoire, demanda
au St. Empire Romain en 1731. la garantie de la
Bragmatique Sanction Austrichienne et de l‛ordre
te succession etablie par elle dans sa Maison,
Archiducale. L‛Empire avoit sur ce sujit des
considerations, qui interessoient sa Ceureté et sa
conservation, et qui devoient le porter a prevenir
les dangers ou l‛une et l‛autre pouvoient etre
Bdylage.