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archive access 1.01.02, inventory number 4663, page 52

mouvements que sa Majesté le Roy de Prusse
a fait en plusieurs occasions par rapport a
la succession totale des Etats de Julliers, Cleves,
Berque, Marck et Ravensberg, tant pour
se maintenir dans la possession du Duché de
Cleves, et les Comtés de la Marck et Ravens„
berg, aprés l‛extinction de la Branche Ma„
sculine Electorale de Neubourg d'aujourdhuy,
que pour s‛emparer en ce cas des Duchés
de Julliers et Berque et de la Seigneurie
de Ravenstein, ou du moins d‛une partie
de ces Provinces, au prejudice de la Maison
Palatine de Sultzbach, laquelle comme
descendante de la Duchessé Anna de Gulliers,
Cleves et Berque et son Epoux feu le Duc
Philippe Louis de Neubourg, a les mémes
droits de sang et de succession que la
Maison Palatine de Neubourg non secle„
ment aux Duchez de Julliers et Berque,
et a la Seigneurie de Ravenstein; Mais
aussy aux Duchez de Cleves et aux Comté„
de la Marck et Ravensberg et par conse„
quent a la succession totale de tous les
Etats mentionnés cy dessus, n‛ayant
aucune part a la transaction nommée
hereditaire, qui fut faite en 1666, entre
Frederie Guillaume Electeur de Branden„
bourg et Philippe Guillaume Duc de Neu„
bourg; Ce Prince n‛ayant pu sripuler ny
disposer sur et des droits d'autruy et c‛est
seulement en vertu de cette Transaction,
que la Maison Palatine de Neubourg,
a laissé celle de Brandebourg dans la
paisible possession, du Duché de Cleves, et
des Comtes de la Marck et Ravensberg,
tout cecy se peut voir plus clairement
par
8 Maert.
39.
par la deduction cyjointe en abbregé sub
No. 1. il est donc de l‛interest de Son Altesse
Serenissime Electorale Palatine autant qu‛Elle
se trouve obligée comme Chef de la Maison
de prendre des justes mesures pour mettre en
seureté les droits incontestables de la ditte
Maison Palatine de Sultzbach, et autres
interessés descendans du méme sige et
ligne ainée de Neubourg; Cest pourquoy
Elle n‛a pu se dispenser d‛en parler, a
Mr. le Baron d'Isselmuyden Envoyé Extra„
ordinaire de leurs Hautes Puissances
Messrs. les Etats Generaux des Provinces
Unies pour qu'il les fasse gouter l‛impor„
tance de cette affaire et les justes raisons
qu'il y ayent de l‛entamer, ne doutant
qu'ils ne seront d'autant plus portés a
defendre une cause si juste, étant de
leurs propres interéts d'empecher l‛aggran„
dissement du Roy de Prusse et sa puissance,
qui est deja aussy formidable qu‛Elle seroit
dangereuse dans la suitte au voisinage:
Pour cet effet son Altesse Serenissime
Electorale ne trouve une occasion plus
favorable, que celle du futur congrés de
Cambray, que l‛on est convenu d'y assem„
bler, les Puissances y interessées suivant
les Articles Preliminaires signés d‛icelles,
et qui doivent estre la base et le fondement
de cette Paix a faire; paroissant ne sou„
haitter rien plus ardemment, que de
pourvoir á une pacification generale et a
la tranquillité de L‛Europe sur tout a celle
de la Basse Allemagné, aussy bien que de
terminer tous les differens qui pourroient
un jour la troubler, que l‛affaire de la succession